des siècles d'histoire

L’Élixir végétal de la Grande Chartreuse

159 ans de recherche

Lorsqu’en 1605, les chartreux accueillent à leur porte le duc d’Estrées, ce n’est pas le hasard qui l’avait guidé : le futur maréchal de France n’imaginait pas meilleurs herboristes à qui remettre son manuscrit. Celui qui décrivait l’Élixir de longue vie.

Cent-cinquante-neuf ans furent investis pour stabiliser la recette ; cent-cinquante-neuf ans pour sélectionner cent-trente plantes en employant toutes leurs connaissances ; cent-cinquante-neuf ans d’inventivité et de persévérance.

© Stéphane Couchet

Une composition inchangée

Dès les commencements de son élaboration, l’efficacité de l’Élixir a conduit les chartreux à sortir de leur retraite pour partager le fruit de leurs efforts. Quant à ceux qui y ont goûté, ils ont pu témoigner dans de nombreux courriers et publicités que sa réputation était amplement justifiée.

Depuis, les mots et les modes ont pu se transformer, mais la composition de l’Élixir, elle, n’a pas changé.

Remède aux multiples bienfaits

L’on dit que l’Élixir aurait participé à enrayer des épidémies de choléra ; l’on sait aussi que depuis quatre siècles, ce breuvage accompagne les chartreux au monastère, qu’ils doivent se remettre d’un simple mal de gorge ou des fatigues de l’hiver.

Un remède souverain peut se scinder en une multitude de principes actifs, mais aussi allier ses bienfaits au plaisir gustatif. Les vertus thérapeutiques des plantes ont amené les moines à développer ensuite différents produits qui n’ont pas fini d’évoluer : des digestifs aux formes gélifiées, en passant naturellement par les infusions, beaucoup sont devenus des références pour les connaisseurs.

Ainsi, de même que les liqueurs faisaient déjà appel à cette maîtrise du geste et de l’herboristerie, les tisanes Chartreuse perpétuent humblement l’art des justes mélanges.